photo / Eric Rondepierre
Saison 2014/15
D’après Quelques jours avec Hitler et Mussolini
Texte Ranuccio Bianchi Bandinelli Ed. Carnets Nord, Paris, 2011
Adaptation, conception, mise en scène Noël Casale, Xavier Marchand.
Traduction française Dominique Vittoz
Conception & Mise en scène Noël Casale & Xavier Marchand
Avec Noël Casale
Scénographie-costume Anne Lezervant
Lumière Marie Vincent
Co-production Théâtre du Commun (Ajaccio) – Compagnie Lanicolacheur (Marseille)
- Espace Diamant, Théâtre municipal d’Ajaccio – Teatro di Roma / Teatro Argentina. Soutien Collectivité Territoriale de Corse – Le Hublot à Colombes – Théâtre Joliette-Minoterie à Marseille.
Pour ce projet, Noël CASALE est Lauréat 2015 d’une Bourse Hors les Murs à Rome de l’Institut Français
Rome, mai 1938.
Ranuccio Bianchi Bandinelli, grand professeur, spécialiste d’art antique et antifasciste notoire, se voit confier par le gouvernement fasciste la mission de guider Hitler et Mussolini dans les musées et les monuments de Rome et de Florence. Après la guerre, il en écrira un récit – Il viaggio del Führer in Italia, 1938. Il y témoigne de sa stupeur, de ses dilemmes et tourments et, in fine, des journées passées à observer et à analyser de très près ces deux personnages.
Nous avons cherché à concevoir un spectacle autour d’un personnage que l’on voit travailler avec ce texte dans une sorte d’Atelier-Laboratoire. Il lit, joue, visionne des bouts de films, d’images, tente de les associer à des musiques… se voue à ébaucher – ici et maintenant – le spectacle Rome l’hiver. Nous pensons qu’il y a là une possibilité de témoigner du récit de Bandinelli par une expérience de théâtre qui, du sérieux au grotesque, pourrait parler « aux femmes et aux hommes de notre temps » (Wallace Stevens). N.C. & X.M.
On croit que ce qu’on voudrait, c’est pouvoir tuer un SS. Mais si l’on y pense un peu, on voit qu’on se trompe. Ce n’est pas si simple. Ce qu’on voudrait, c’est commencer par lui mettre la tête en bas et les pieds en l’air. Et se marrer, se marrer. Ceux qui sont des hommes, nous qui sommes des êtres humains, nous voudrions aussi jouer un peu. On se lasserait vite, mais ce qu’on voudrait, c’est cela, la tête en bas et les pieds en l’air. Ce que l’on a envie de faire aux dieux.