photo / DR
Saison 1998/99
Deux mises en scène de Noël Casale
Scénographie, Costumes Anne Buguet
Confection costume pour Aurélia Steiner Margot Conessa
Lumière Marc Delamézière, Bruno Régnier
Régie générale Jean-Louis Panchout
Administration/Production Patrick de Froidcourt
LE SQUARE Avec Pascal Omhovère, Valérie Schwarcz voix enfant Arthur Givois
AURÉLIA STEINER Avec Maïa Gresh
Co-production Théâtre Le Rayon Vert, Saint-Valéry-en-Caux, Théâtre du Commun, Paris Soutien DRAC Île de France, ADAMI, Festival Culturel de Fort-de-France, Scène Nationale de Fécamp, Théâtre Jean Marais, Saint Gratien, Théâtre Kallisté à Ajaccio Aide Studio Théâtre de Vitry-sur-Seine (Alain Ollivier), Théâtre Artistic Athévains Paris, Les Labos d’Aubervilliers (François Verret), Atelier du Pollet à Dieppe (Marc François), Théâtre de la Cité Internationale, Paris Remerciements Christophe Piret
Le Square & Aurélia Steiner ou «Il faut quelqu’un»
Pour définir mon projet de diptyque avec ces deux textes, je voudrais me référer à cette phrase de Franz Kafka : Il faut quelqu’un.
Car s’il me semble que chaque personnage du Square doit rencontrer l’autre (et cet autre-là, précisément) pour délivrer un peu de sa propre parole et revenir vers le monde d’où ils semblent éloignés, je crois aussi que de ce monde – le nôtre – quelqu’un doit parfois s’écarter – ici, une jeune fille : Aurélia Steiner – pour témoigner de l’histoire de ce monde.
LE SQUARE
Des profondeurs du silence et de la solitude d’où semblent nous revenir une jeune fille et un homme, nous n’entendons d’abord s’ébruiter que quelques mots.
L’été approche. Lumière de fin de journée tremblée par une brise légère.
Elle a vingt ans, elle est domestique. Lui, quarante. Il va de marché en marché pour vendre des objets de peu de valeur.
Eux, que rien jusqu’alors ne signalait à l’attention, se mettent à parler. « De tout et de rien » (Duras) – même des plus faibles saveurs de la vie dont tous leurs rêves s’éteignent dans l’ombre avancée du théâtre, les grandissant tous deux infiniment, pareils à ces animaux gigantesques qui, à l’instant de mourir, se redressent et voient. N.C.
AURÉLIA STEINER
Une très jeune femme. Comme fardée de nuit. Elle entre comme on sort. Vouée à la dispersion et en recherche d’un endroit où se tenir. Elle s’avance, semble se diriger vers ailleurs, parle, pénètre plus avant la tombée du jour et se prépare déjà à nous quitter pour que son histoire commence… L’histoire d’une enfant née dans un camp d’extermination nazi… N.C.