Forza Bastia (solo)

Noël Casale

photo / DR
Saison 2009/10

Conception et jeu Noël Casale
Accompagné de Natascha Rudolf
Texte, conception et jeu Noël Casale avec la complicité de Natascha Rudolf.
Lumière Marie Vincent
Durée 1h15
Co-Production Théâtre du Commun, Ville d’Ajaccio / Soutien Collectivité Territoriale de Corse, La Fonderie au Mans, Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine, La Chartreuse, Centre National des Écritures du Spectacle, Les Labos d’Aubervilliers, Théâtre des Bernardines, Marseille / Co-réalisation Atelier du Plateau / Remerciements Théâtre Artistic Athévains, Paris.

Bourse d’Aide à l’Écriture de la DMDTS 2006 / Résidence d’écriture à La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon
Publié in La Revue Littéraire N°31 Éditions Léo Scheer Paris

Forza Bastia, la pièce
Première création dans une mise en scène de Pascal Omhovère, Théâtre l’Échangeur, Bagnolet, septembre 2007 (cf. Forza Bastia  – Saison 07/08)

Le 26 avril 1978 – jour d’une finale de Coupe d’Europe de football entre le Sporting de.Bastia et le P.S.V Eindhoven – aurait dû être une grande journée pour le football français.

En quelques mois, une bande de joueurs prêtés par d’autres clubs et des joueurs corses – une quinzaine de chevelus mal rasés – avait conduit, au fil d’une épopée invraisemblable, le Sporting de Bastia aux sommets du football européen et plongé toute l’île dans une ferveur proche du délire.

Le matin de ce jour-là, le soleil se lève dans un ciel aux couleurs du club et d’une ville en liesse : bleu azur et nuages blancs.
C’est vers midi que le temps change. Mistral, gros nuages, trombes d’eau.
Très vite, la pelouse du stade de Furiani se transforme en champ de boue.
On réquisitionne l’armée, les pompiers et des volontaires pour éponger, écoper, avec des balais, des seaux, des sacs de sciure et de sable.

En fin d’après-midi, les milliers de spectateurs entassés dans le stade depuis midi sont trempés et transis. On teste la pelouse, elle est impraticable. Mais le match se joue et se solde par un score vierge: 0 à 0 . Et on raconte encore aujourd’hui que quinze jours plus tard, dans les vestiaires du stade d’Eindhoven, juste avant le match retour, les joueurs de Bastia se battent entre eux, prennent trois buts sans en marquer et repartent illico vers d’autres aventures aux quatre coins de la France et de l’Europe.

Peu avant ce jour, Gilbert Trigano – alors propriétaire du club corse  – invite son ami  le cinéaste Jacques Tati à venir filmer la rencontre. Tati vient, se promène dans tout Bastia du petit matin jusqu’au milieu de la nuit, capte ce qu’il voit et en fait un film d’une trentaine de minutes : FORZA BASTIA ou L’île en fête.

La vision de ce film et cette journée que j’ai passée à l’âge de dix-sept ans dans les tribunes de midi à minuit sont à l’origine de l’écriture de cette pièce. N.C.

Forza Bastia, un solo
Seul au pied d’un mur, un homme semble plus ou moins attendre la venue de visiteurs – de spectateurs. En voici. L’homme s’habille, éclaire une toute petite table où sont exposés quelques rares objets censés évoquer la journée du 26 avril 1978 à Bastia, ouvre un pupitre – dans la salle, on s’assoit – commence à lire une pièce, Forza Bastia, à en dire des scènes entières, à en jouer, à en raconter, à en déblatérer, à en papoter, à en confabuler, à en pérorer, à en débagouler, à en babiller… et à s’oublier complètement pour finir, on ne sait jamais trop comment et quand, entouré d’ours blancs au Pôle Nord.

Forza Bastia, un solo est un spectacle composé de fragments de ma pièce, Forza Bastia.
L’enjeu de ce travail en solo n’est pas de jouer la pièce (du point de vue des situations et des personnages) mais de concevoir une dramaturgie et un dispositif qui visent à jouer avec – à l’évoquer.


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