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Saison 0000/00
À la mémoire de Marc François (1960-2006)
« We can be heroes, just for one day » David Bowie
Mise en scène Noël Casale
Dramaturgie Loren Christmann
Scénographie, Costumes Anne Lezervant
Lumière Pierre Peyronnet
Avec Olivier Bonnefoy, Yann Boudaud, Antonia Buresi, Edith Mérieau, Moustapha Mboup, Julien Geffroy
Co-production Théâtre du Commun, Ville d’Ajaccio Espace Diamant Soutien Collectivité Territoriale de la Corse Aide Théâtre2Gennevilliers, Théâtre Toursky Marseille Co-réalisation Théâtre L’Échangeur Bagnolet.
Une bande de jeunes Romains pris dans une fureur de meurtre. Beaux, insolents et ravagés par une énergie et une violence dévastatrices. C’est Auguste – le très grand empereur romain Auguste – qu’ils vont assassiner. C’est Emilie – qui le tient pour responsable de la mort de son propre père – qui a exigé ce meurtre à son amant, Cinna. Les tueurs rassemblés par Cinna ne savent pas que tout part de sa passion pour Émilie. Ils sont sur le point de tuer un homme pour mettre fin à son règne en solitaire et restaurer la République. C’est un meurtre politique, leur a dit Cinna. Auguste doit mourir.
Auguste, lui, est épuisé par un trop long règne. Il conçoit l’impensable : démissionner. Il se confie à… ses futurs assassins, Cinna et Maxime. Cinna, bien sûr, l’encourage à rester. Maxime à se démettre. Auguste suit l’avis de Cinna et leur distribue des parts d’Empire.
La honte est au plus haut. Que faire ?
Fêlures, failles, fuites – une confidence, un mot de trop, une trahison… Auguste apprend tout.
Ce que va alors accomplir d’inimaginable Auguste, inspiré par Livie son épouse, visera à mettre un terme à des siècles de violences, de meurtres et de folies et à donner naissance à un nouveau monde. N.C.
Mettre en scène CINNA
Souvent – bien avant le premier jour des répétitions – on me demande quelles sont mes « intentions de mise en scène ». Je n’en ai jamais eues et longtemps, je n’ai pas osé le dire. Je bafouillais toujours deux trois choses vaguement lues ou entendues ailleurs. Les deux fois où j’ai tenté de concevoir à l’avance un projet de mise en scène, je suis allé droit dans le mur. Voici donc comment je procède. Je fréquente les textes que je monte pendant des années. Et des tas de pensées, d’images et de sensations que j’y découvre, me viennent quelques intuitions qui me semblent solides : les façons possibles de dire un texte, la vision d’une géométrie de l’espace, d’un état de lumière et, surtout, celle de la distribution. Ensuite, au premier jour, je teste ces intuitions et je construis tout le reste du spectacle à partir de ce test.
Pour Cinna, je ne suis convaincu que d’une seule chose : les cinq acteurs réunis avec Pierre et Anne forment une distribution idéale pour cette pièce. On travaille souvent ensemble, on se connaît bien et si, comme le disait Jouvet, « on apprend bien nos textes » (ce n’est pas qu’une boutade) et que l’on a un esprit grand ouvert vers la recherche et l’expérimentation, nous devrions inventer un spectacle dont je n’ai aujourd’hui aucune idée. N.C.